Suite à l’échec des négociations entre les partenaires sociaux, comme il l’avait annoncé, le gouvernement a repris la main et vient de présenter sa réforme de l’assurance chômage. Avec pour double objectif d’inciter au retour à l’emploi et de réaliser de substantielles économies.
• Ouverture des droits durcie
À compter du 1er novembre 2019, il faudra avoir travaillé 6 mois au cours des 24 derniers mois – et non plus 4 mois sur les 24 derniers mois - pour avoir droit à l’assurance chômage. Les conditions de « rechargement » des droits seront également durcies : il faudra avoir travaillé 6 mois au lieu d’un mois pendant sa période de chômage pour voir son indemnisation prolongée d’autant.
• Retour de la dégressivité pour les hauts salaires
Les cadres demandeurs d’emploi qui avaient un salaire supérieur à 4 500 € brut par mois verront leur allocation réduite de 30 % à partir du septième mois d’indemnisation. Avec deux bémols : les chômeurs de plus de 57 ans ne seront pas concernés et la dégressivité cessera au plancher de 2 261 € net par mois.
• Bonus-malus dans sept secteurs
Un système de bonus-malus sur les contrats courts (CDD) va être mis en place dès le 1er janvier 2020 dans sept secteurs de l’économie (hébergement, restauration, agroalimentaire, etc.) tandis qu’une taxe de 10 € par CDD d’usage va être créée pour ce contrat spécifique.
• Recrutement de 1 000 agents à Pôle emploi
Pour mieux accompagner les chômeurs, Pôle emploi va recruter près de 1 000 nouveaux conseillers dans le cadre de la mise en place de nouveaux services d’aide au retour à l’emploi. À partir du 1er janvier 2020, les conseillers de Pôle emploi pourront proposer deux demi-journées d’accompagnement intensif aux demandeurs d’emploi qui le souhaitent dans les quatre premières semaines qui suivent leur inscription.
La réforme de l’assurance chômage vise à réduire de 250 000 le nombre de demandeurs d’emploi et à atteindre 3,4 milliards d’euros d’économies sur la période 2019-2021.