Si selon la loi, l’âge légal pour prendre sa retraite complémentaire est de 62 ans, la réforme d’Octobre 2018 implique une retraite à 63 ans.

Cette loi (dont l’élaboration a duré 3 ans) réforme les régimes de retraite complémentaire Agirc et Arrco dans le but annoncé d’éviter leur banqueroute financière.

Depuis début janvier 2019, le retraité qui voudrait prendre sa retraite à 62 ans doit attendre un an pour bénéficier de la totalité de sa retraite complémentaire, même s’il a la totalité des trimestres nécessaires. Ainsi, sans toucher à la loi, la retraite passe concrètement à 63 ans.

Si les trimestres ne sont acquis que plus tard mais avant 67 ans, il devra aussi attendre un an.

Si le futur retraité décide quand même de partir, avec le nombre de trimestres requis, sans attendre un an, il aura à payer un malus de 10%, sur sa pension, pendant 3 ans (à moduler peut-être à la baisse selon l’évolution des comptes des retraites complémentaires), sauf après 67 ans.

Notons bien que ce malus ne s’applique que sur la retraite complémentaire et que donc ces 10% ne sont pas la décote de la retraite totale, qui est plutôt touchée par une baisse de 6 à 7%.

Actuellement, les statistiques ne permettent pas encore de savoir si les retraités ont attendu un an ou s’ils sont quand même partis, avec la décote de 10%.

Si le salarié décide de continuer à travailler au-delà de l’année supplémentaire, la loi a même prévu un " bonus " (valable uniquement une année, contrairement à la surcote de la retraite de base) qui augmentera selon le nombre de trimestres travaillés en plus : 10 % pour 8 trimestres supplémentaires, 20 % pour 12 trimestres, 30 % pour 16 trimestres.