La validation des acquis de l’expérience (VAE) est un processus permettant aux individus de faire reconnaître officiellement leurs compétences acquises en dehors d’un cadre formel d’éducation ou de formation.
Pour entamer une VAE, il faut d’abord choisir le diplôme, le titre ou le certificat de qualification professionnelle correspondant à son expérience. Ensuite, il est nécessaire de se rapprocher d’un organisme certificateur lié à ce diplôme ou titre.
Le dossier de recevabilité, première étape formelle de la VAE, requiert la compilation de preuves de l’expérience acquise en lien avec le diplôme visé. Ce dossier est ensuite examiné par l’organisme certificateur pour déterminer si l’expérience du candidat est suffisante pour entamer le processus de VAE.
Une fois le dossier accepté, le candidat doit rédiger un dossier de validation. Ce document détaillé décrit les compétences, connaissances et aptitudes acquises et comment elles se rapportent aux exigences du diplôme. L’accompagnement par un professionnel est souvent recommandé pour cette étape.
La dernière étape est la soutenance devant un jury. Le candidat présente son dossier et répond aux questions du jury, qui évalue si les compétences et connaissances présentées correspondent aux critères du diplôme. Si le jury est convaincu, le diplôme, titre ou certificat est délivré.
La VAE est accessible à toute personne justifiant d’au moins un an d’expérience en rapport direct avec la certification visée, qu’elle soit salariée, non-salariée, bénévole ou volontaire. Ce processus est particulièrement utile pour les personnes souhaitant faire évoluer leur carrière, obtenir une reconnaissance formelle de leurs compétences ou accéder à de nouvelles opportunités professionnelles.
Qu’amène la réforme de la VAE ?
La réforme de la validation des acquis de l’expérience (VAE), votée dans le cadre de la loi sur le marché du travail du 21 décembre 2022, promet de simplifier, moderniser et sécuriser ce processus.
On a considéré que la VAE, créée en 2002, s’est complexifiée au fil des ans, rendant difficile pour les salariés de s’y retrouver.
Les candidats visent généralement la reconnaissance dans leur profession, une promotion, un changement d’emploi ou une augmentation de salaire.
La procédure de VAE, avant la réforme, était longue et complexe, avec un taux d’abandon élevé. La réforme vise à centrer le système sur l’usager.
Le portail France VAE, prévu pour le printemps 2024, servira de guichet unique pour se renseigner, être accompagné et effectuer toutes les démarches. L’objectif est d’augmenter le nombre de parcours de VAE de 30 000 à 100 000 par an.
Des expérimentations ont permis de refondre le dispositif, réduisant la durée du processus et le taux d’abandon. La réforme introduit un accompagnement personnalisé par un « architecte accompagnateur de parcours ». Le dispositif est désormais ouvert à tous, avec une prise en charge du coût pédagogique par l’État.